A notre arrivée à Lima, toute la famille est impatiente de voir « tonton Gilles ». Il nous attend à l’aéroport et est plus fatigué que nous avec ses 7 heures de décalage horaire et son long voyage depuis Lorient.
A Lima, la première impression est l’insécurité. Ici, tout le monde se barricade ! Certains habitants nous disent de faire attention dès le soir tombé ! Cette insécurité existe d’ailleurs dans toutes les grandes villes.
Dans chaque ville traversée, Il y a des policiers dans les quartiers touristiques.
Les quartiers sont soit fermés par des grilles, soit surveillés par des vigiles nuit et jour...bonjour l'ambiance...
La deuxième impression est cette sensation de tristesse et de lourdeur avec un ciel très bas et très gris. Cette grisaille est due à une brume marine, « le garua », et est présente plus de la moitié de l’année. Elle donne à la ville ce petit air triste.
Et pourtant, il faut prendre le temps de découvrir cette capitale qui recèle au contraire bien de la couleur. Nous, nous avons été séduit…Nous commençons notre visite de la ville par la Plaza de Armas, bel ensemble architectural avec ses bâtiments coloniaux,
La Cathédrale
En flânant, certains bâtiments nous surprennent par leur beauté et leur couleur,
Certains ont des fresques incroyables
Et certaines églises se sont aussi mises à la couleur. ça lui va bien vous ne trouvez pas ?
Nous nous étions promis de nous revoir à Lima après le Vietnam et le Cambodge ! Nous avons retrouvé la famille Michalec à la fin de leur tour d’Amérique du Sud et à un mois de leur retour en France… autour d’un bon ceviche !
A l’aventure et bien serrés à six dans la voiture de location, nous partons en direction d’Arequipa en suivant la « Panamerica Sur », l’autoroute du Sud. En trajet, nous croisons de nombreux bidonvilles - déjà aperçus à Lima – et constatons l’extrême pauvreté de nombreux péruviens.
Le premier arrêt sera la petite ville de Lunahuana, assez touristique avec de nombreuses activités sportives. La petite place est très belle avec son église et ses montagnes pelées.
Un peu plus au sud, on rejoint Paracas, un petit port de pêche et point de départ pour les « Islas Ballestas », des gros rochers au large à la faune exceptionnelle et célèbre pour son gouano.
En chemin pour les îles Ballestas, nous apercevons le GEOGLYPHE DU CANDELABRE, que certains associent aux lignes de Nazca.
Après plusieurs centaines de kilomètres depuis Lima dans un paysage de poussière, la RESERVE DE PARACAS est une surprise pour nous, un désert au bord du Pacifique avec le petit village de pêcheurs de Lagunillas
On profite d’être seuls au monde au milieu de ce désert inattendu…bon, Gilles doit persévérer dans le saut !
Plus loin, des falaises offrent des vues étonnantes sur l’océan Pacifique.
On continue dans le sable avec l'incroyable oasis de HUACACHINA, entouré de hautes dunes. Sommes-nous toujours au Pérou ? On a l'impression d'être au beau milieu du Sahara !
ça y est, nous montons en altitude. Arequipa, à 2350m, est une jolie ville située au pied du volcan El Misti (5822m) avec des magnifiques édifices en sillar, une roche blanche qui lui vaut le surnom de « Ciudad Blanca », la ville blanche.
Le monastère de Santa Catalina nous rappelle un peu l’Espagne avec ses chaudes couleurs.
Sa gigantesque et merveilleuse cathédrale a été détruite et reconstruite plusieurs fois suite à des séismes.
Les péruviens doivent vivre avec les séismes, il y en a eu beaucoup car le Pérou est situé à la jonction de deux plaques tectoniques. Des simulations de séismes sont même organisées, comme ce 31 mai à 10h où les habitants devaient se rassembler au milieu de la route sur le cercle prévu à cet effet. Nous sommes arrivés trop tard !!
Dans de nombreux établissements récents, on aperçoit cette petite affiche nous assurant que nous sommes en sécurité !! Pour la petite histoire, une semaine après notre départ d'Aréquipa, un tremblement de terre de magnitude 6,3 a secoué la ville...
Par contre, sur cette route-là, le sommes-nous vraiment ?
Nous continuons notre ascension en passant par le Canon de Colca. Après avoir traversé l'altiplano, nous franchirons un col à 4900m d'altitude...Quelles sensations ? le souffle court, un peu mal au crâne et les pas deviennent lourds et pénibles...on a l'impression de marcher sur le toit du monde.
A l'approche du canyon de colca, mous admirons ces incroyables terrasses à flanc de montagne.
Ici, beaucoup de péruviennes ont encore des vêtements traditionnels de multiples couleurs.
Après 10h de bus « local », « il y aura un arrêt pour déjeuner », nous avait-on dit ! Que nenni … on a dû manger avec les doigts un morceau de viande et quelques patates à même le sac plastique. Et en plus c’était très bon !
Nous arrivons à Cuzco, une ville à 3 326 m d’altitude, passage obligé pour visiter le site du Machu Picchu.
On adore son marché animé.
C'est l'occasion de déguster un bon jus de fruit frais !
On a pu assister aux fêtes et aux processions du « Corpus Christi » qui est la fête religieuse la plus importante à Cusco, celle-ci dure 2 semaines. Les statues des Saints arrivent en procession jusqu’à la Cathédrale.
Certains costumes nous montrent que cette fête est aussi le mélange de deux civilisations
C’est aussi l’occasion de danses très colorées sur la Plaza de Armas
Et direction le Machu Picchu, la célèbre cité inca. Sur la route, nous traversons des paysages à couper le souffle. C'est sûr, dans cet environnement on se sent tout petit !
Enfin le Machu Picchu, la cité est perdue au milieu de pics montagneux majestueux, à 2 438 m d’altitude.
Admirez ces cultures en terrasses !
Et les édifices construits nous montrent le savoir-faire des incas, les blocs de pierre sont ajustés au millimètre prés.
Près de Cuzco, dans la Vallée Sacrée, nous découvrons d’autres sites incas, comme Sacsayhuaman. Il ne reste aujourd’hui que des ruines, les espagnols ayant détruit la majeure partie pour construire leur propre maison, ne laissant que les blocs les plus gros. Ici encore, l’ensemble était monumental et le niveau de maçonnerie excellent !
A Chinchero, les espagnols ont même élevé l’église sur les fondations incas, le but étant de détruire toutes traces de l’ancienne civilisation.
Seules les magnifiques terrasses ont été épargnées, celles-ci ne représentant que des terres agricoles !
Plus loin, les marchés nous offrent leurs couleurs.
Nous roulons et prenons des routes moins touristiques
Pendant notre escapade dans les montagnes, nous serons bloqués par la descente du pèlerinage de Q’oyoriti, fête religieuse avec des rites andins. Les pèlerins doivent grimper 3h dans le froid afin d’atteindre le lieu de fête à … 4750m d’altitude, on peut imaginer la difficulté ! Pendant 3 jours, ils danseront et chanteront avant de descendre près du village d’Ausangate.
Et c’est au moment de la descente que nous décidons de passer, nous resterons bloqués plusieurs heures, observant ces fidèles rentrer chez eux.
On ne peut pas quitter le Pérou sans avoir vu le Lac Titicaca ! et ses iles perchées à plus de 3800m au-dessus de la mer. Les Iles Uros sont des iles flottantes, fabriquées avec des couches de roseaux. Ces iles artificielles étaient habitées par les « Uros », un peuple aujourd’hui disparu. Ces iles très touristiques sont néanmoins étonnantes !
Nous continuons sur le lac en direction de l’ile Amantani, une ile de 4000 habitants. Après une montée TRES lente vers notre logement, nous sommes quand même à 3800m d’altitude ! nous apprécions le déjeuner avec vue sur le lac !
L’ile est paisible et très calme, sans aucun engin motorisé
Et les paysages sublimes.
Petit moment sympa passé en compagnie de Sylvia qui nous a hébergés le temps d’un orage tout en dégustant ses délicieux picarones (beignets),
Et enfin, nous terminons par un passage à l’ile Taquilé où coutumes et traditions sont bien présentes. Ici, même les hommes sont en vêtements traditionnels
Le village, au sommet de l’ile offre de belles vues sur le lac
Nous avons passé un mois au Pérou, nous venions voir le Machu Picchu et nous avons découvert une nature incroyable et un pays encore empreint de traditions. Alors que nous poursuivons notre voyage vers l'Argentine, Gilles, après un mois passé en notre compagnie, rejoint sa Bretagne natale !
Le Pérou, c’est aussi de belles rencontres avec le "club des 4", Arturo à Lima, Giuliana à Arequipa, Arnaud Lagadec (un breton quimpérois marié à une péruvienne !) à Cuzco et Jenny à Puno. Ils nous ont accueillis chez eux comme de la famille, nous ont faits connaitre leur pays et nous ont aidés dans la préparation de notre périple.